La thyroïde produit 2 hormones la T3 et la T4.
La T4 est une réserve, autrement dit, c’est une hormone inactive en l’état, elle est transformée en une hormone active : la T3.
Les besoins en hormones sont différents chez chaque personne, or nos médecins contrôlent nos besoins en fonction des normes laboratoires, normes qui sont bien trop larges et surtout sont « standards » or nous ne sommes pas standards, et bien loin des normes santé.
Autrement dit les chiffres peuvent montrer que tout va bien, alors que nos besoins réels sont plus élevés. Donc il ne faut pas se fier aux normes pour dire que tout va bien, mais il faut s’en servir pour que chacun d’entre nous trouve les bons taux pour chaque hormone.
La T3 qui est l’hormone active doit être au-dessus de 5.2 pmo/L ou 3.4 nano g/L et les signes cliniques d’hypothyroïdie doivent avoir disparu sans qu’il y ait des signes d’hyperthyroïdie (palpitations, tremblements, bouffées de chaleur, nervosité, diarrhée), d’où l’importance de gérer les surrénales.
La proportion d’hypothyroïdie dans la population est largement sous-estimée, en se référant aux normes habituellement admises TSH : 0,3–4,3 mU/L.
En se basant sur les signes cliniques, le nombre d’hypothyroïdies est largement plus important que ce que la biologie (TSH – T4) veut nous faire croire. La T4 étant une hormone inactive, son dosage n’a que peu d’intérêt, contrairement à la T3 qui est l’hormone active, son dosage est donc très important.
On sait qu’actuellement la pollution par les métaux lourds et perturbateurs endocriniens empêche l’activation de la T4 en T3 active.
Les cofacteurs nécessaires à la transformation de la T4 en T3 sont le magnésium, la vitamine D, le sélénium, le zinc, la vitamine A, le fer, la B9, la B12… et sont déficitaires dans une grosse partie de la population y compris l’iode. Mais ceci ne suffit pas, il est donc important d’adapter une alimentation adéquate.
De plus lorsque la T4 ne peut se transformer pour diverses raisons en T3 elle peut dériver vers la Reverse T3 qui bloque le récepteur nucléaire à la T3.
Le dosage de la DIO2 est intéressant pour dépister un polymorphisme génétique (intérêt d’une association T4 /T3 plutôt que T3 seul)
Vos cofacteurs doivent impérativement être aux normes santé hautes et non les normes laboratoires (iodurie des 24 heures, sélénium, zinc, magnésium, ferritine, vitamines B9 et B12, vitamine A, vitamine D).
Les troubles de la conversion peuvent induire et maintenir une hypothyroïdie ou une hyperthyroïdie alors que même la TSH et les T4 seront correctes.
Souvent il y a échec de la supplémentation en cas de stress et de glandes surrénales affaiblies, un zinc ou sélénium bas, une inflammation de bas grade engendrant une conversion de T4 en T3 reverse.
Donc la surveillance de la T3 est absolument indispensable à chaque prise de sang.
ATTENTION : le zinc, le sélénium, le fer et l’iode en trop grande quantité ou carencés peuvent aussi nuire à la bonne action de la T3 au sein des cellules.
Qu’est-ce que la thyroïdite de Hashimoto ?
La thyroïdite de Hashimoto est la maladie auto-immune la plus courante. Une maladie auto-immune est une maladie dans laquelle le système immunitaire fonctionne mal et fabrique des anticorps contre certains de ses tissus.
Dans la thyroïdite de Hashimoto, les anticorps attaquent des fragments de la thyroïde et les cellules immunitaires (principalement des lymphocytes et des macrophages) se concentrent dans la glande thyroïde.
Deux principaux types d’anticorps thyroïdiens peuvent être trouvés dans la thyroïdite de Hashimoto: ceux contre la peroxydase thyroïdienne et ceux contre la thyroglobuline.
La peroxydase thyroïdienne est une enzyme qui prépare l’iode à incorporer dans l’acide aminé tyrosine pour produire des hormones thyroïdiennes.
La thyroglobuline est la molécule sur laquelle les hormones thyroïdiennes sont stockées dans la glande thyroïde.
1ère étape : Le système immunitaire va attaquer les thyréocytes (cellules thyroïdiennes)
2ème étape : Inflammation de la thyroïde avec une hyperthyroïdie transitoire (elle peut être chaude à la palpation)
3ème étape : Transition de l’hyperthyroïdie à des symptômes d’hypothyroïdie
Pour savoir si c’est une maladie auto-immune, n’hésitez pas à demander à votre médecin de mesurer les Anti-TPO (les anticorps anti-thyroperoxydase) et les Anti-TG (anticorps anti thyroglobuline)
Les maladies thyroïdiennes et l’humeur
Basedow, Hashimoto et les autres, la majorité des dysfonctionnements thyroïdiens exercera une influence sur une fluctuation de l’humeur liée à un manque ou un surplus hormonal.
L’agressivité, très fréquente avec Basedow ou en hyperthyroïdie pouvant même être parfois violente. Ces réactions sont très difficiles à maîtriser en début de maladie et on imagine fort bien la personne, qui avant était toute douce, se transformer en dragon.
La dépression, facteur que l’on retrouve dans 60% des dysfonctionnements thyroïdiens et qui malheureusement sont souvent soignés à coup d’antidépresseurs qui ne vont faire l’effet que de simples pansements. Le déprimé ou le dépressif peut vite pourrir la vie de son entourage avec des pensées négatives, s’enfonçant dans une boucle sans fin. Cela s’assimile à une anxiété pathologique liée à un trop peu d’hormones de la thyroïde.
Troubles cognitifs ou de la mémoire, là encore une véritable horreur à une époque où on a fait des dégénérescences de la mémoire une cause nationale. Impossibilité soudaine de se rappeler son code de carte bancaire, de se souvenir d’un rendez-vous, de ne pas réussir à mémoriser une leçon. Un véritable handicap !
Et l’apathie, liée à un ralentissement du corps est aussi une véritable plaie. Le malade va être en mode zombie, incapable de se défendre, un peu comme s’il était battu et acceptait stoïquement les coups. Il va se traîner comme une larve au grand désespoir d’un entourage qui ne comprend pas cette impossibilité à se bouger.
La liste est longue et bien handicapante. Heureusement, un malade n’aura pas tous ces symptômes, et surtout la majorité va se résorber, une fois stabilisés.